Vous rêvez d’emprunter les nombreuses pistes cyclables hollandaises pour rejoindre Amsterdam ? De voir les tulipes en fleur de chaque côté de la route ? De rouler sur une piste cyclable au milieu des dunes en bord de mer ? Ou encore de passer à coté des immenses moulins typiques de la région ?
C’est tout ce que promet la Poco Loco Metz-Amsterdam. Et pour y avoir participé, je ne peux pas dire le contraire, c’est grandiose !
Mais ce n’est pas que ça, une Poco Loco, c’est toute une expérience. Alors, à quoi s’attendre ? Je vais tout vous raconter…
C’est quoi la Poco Loco ?
La Poco Loco, ou plutôt les Poco Loco, ce sont des événements qui vont d’un point A à un point B, avec la particularité que le point A se trouve en France alors que le point B se trouve dans un pays étranger !
Metz-Amsterdam, Pau-Bilbao, Montpellier-Barcelone… Bref, il y en a pour tous les goûts, et surtout, avec un point de départ plus ou moins proche de chez vous.
Car attention, il y a une règle pour participer à une Poco Loco !
Ne pas faire plus de 1000 km pour venir, et surtout, pas en avion. Que ce soit en voiture, en bus ou encore en train, tout est possible, mais attention pas à plus de 1000 km. Poco Loco, c’est un événement bas carbone !
Pour en savoir plus sur les événements Poco Loco, j’ai rédigé un article complet sur le sujet.
C’est quand le départ à Metz ?
Alors en 2024, le départ était le 27 avril, la période idéale pour voir la floraison des tulipes. Bon, pas de chance, la saison étant un peu en avance, la plupart des fleurs étaient déjà coupées.
Mais il restait quelques champs encore tout fleuris, attention les yeux !
La majorité des tulipes déjà coupées dans les champs, mais par chance il y en avait encore un petit peu…
En termes de météo, on peut se demander si ce n’est pas trop tôt dans la saison. Mais si vous voulez encore voir des tulipes, vous n’aurez pas le choix !
Pour le coup, je m’étais bien équipé : vêtements pour supporter des températures fraîches (aux alentours de 5 degrés), doudoune et surtout de quoi affronter la pluie.
Par chance, je n’ai rien eu à enfiler. Sur les 4 jours d’aventure, le vent était favorable, les températures entre 15 et 25 degrés, et les seules gouttes de pluie qui sont tombées étaient au départ à Metz et pendant les nuits sous la tente !
Alors oui, j’ai terminé le parcours en 4 jours, mais vous avez jusqu’à 7 jours pour le finir. Sur les 850 kilomètres, ça fait environ 120 kilomètres par jour.
C’est justement ce qui nous amène au sujet suivant, qu’en est-il de la difficulté ? Est-ce que tout le monde peut y arriver ?
Quel niveau sur la Poco Loco Metz-Amsterdam ?
Il faut savoir que ce parcours qui relie Metz à la capitale des Pays-Bas est le plus facile des parcours proposés par Poco Loco. Si vous voulez vous lancer dans une première aventure, c’est donc un très bon choix !
Mais attention, bien que ce soit le plus abordable, il n’est pas simple pour autant. La première partie du parcours (jusqu’à l’escale), comporte 6000 d+ sur ses 400 kilomètres, avec quelques côtes à 15%.
Le Luxembourg c’est la campagne, mais avec des côtes bien raides !
La première moitié est donc un peu usante, mais une fois passée l’escale au kilomètre 400, tout devient plus facile. Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme les Pays-Bas « les Pays-Plats » !
D’ailleurs, après l’escale, certains ont atteint leur premier 200 km, et même enchaîné deux jours de suite cette distance ! Si vous aussi, vous voulez vous préparer pour votre premier 200 km, je vous renvoie au plan d’entraînement conçu en partenariat avec Nathalie Baillon !
Le parcours, bien qu’exigeant, n’est pas trop difficile. Pour preuve, il n’y a eu aucun abandon sur cette édition.
Il y a des moments difficiles, certes, mais jamais trop durs et vous serez toujours récompensés pour vos efforts. Que ce soit par une descente sympathique, un village atypique ou une belle vue. On sent que le parcours a été repéré et testé !
Et j’en ai la preuve, car j’ai repéré la fin du parcours de la Poco Loco Dijon-Freiburg avec Harald en mars !
Bivouac sur les hauteurs de Neuf-Brisach avec Harald sur la reconnaissance de la Poco Loco Dijon-Freiburg !
Et si vous voulez rendre l’aventure plus facile, rien de mieux que de rouler en groupe. Mais si l’on vient seul à cet événement, comment ça se passe ?
Rouler en groupe ? Ou rouler seul ?
Là, c’est comme vous le sentez, certains préfèrent rouler seuls, tandis que d’autres préfèrent rouler en groupe.
Quoi qu’il en soit, avant de prendre le départ, je ne connaissais encore personne et je n’avais pas prévu de rouler en groupe, mais plutôt à mon rythme, histoire de profiter des paysages.
Mais c’est sans compter sur le groupe WhatsApp qui permet d’échanger avant mais aussi pendant l’épreuve. C’est le moyen parfait pour former des petits groupes avant de prendre le départ.
C’est ainsi que Maximilian Schnell, un cycliste qui vit littéralement sur son vélo (si vous ne le connaissez pas, je vous laisse découvrir ses exploits ici), propose de former un groupe pour finir le parcours en 4,5 jours avec Sybille DLR, elle aussi aventurière à vélo.
Je me dis que c’est l’occasion, cela m’évitera de rouler seul. De plus, il propose de dormir en bivouac. Quoi de mieux que d’apprendre d’une personne qui en a déjà fait des milliers !
Le départ est annoncé pour 7h30, mais après quelques kilomètres, Maximillian et une partie du groupe prennent la mauvaise direction. Pensant qu’ils sont devant, je pousse sur mes pédales, accompagné de Nadège et Loïc. Mais je comprends bien plus tard qu’ils ne sont pas devant nous, mais bien derrière ! Tant pis, notre petit groupe roule bien et nous continuons à avancer.
Au final, David se joindra à notre groupe un peu plus tard dans l’après-midi, et un deuxième David à partir de l’escale. Au final, nous finirons tous ensemble jusqu’à l’arrivée à Amsterdam, un bon petit groupe de 5.
Finisher de la Metz-Amsterdam, de gauche à droite : Loïc, Marvin, David, David et Nadège
Donc, si vous hésitez à partir en groupe ou tout seul, pas d’inquiétude, vous trouverez forcément quelqu’un avec qui rouler. Les groupes se forment en cours de route et ce n’est pas parce que vous êtes seul au début que vous finirez l’aventure seul…
D’ailleurs, la plupart des personnes qui franchissaient l’arrivée étaient en groupe, les quelques personnes qui arrivaient seules, c’était leur choix !
Pourquoi choisir une Poco Loco plutôt qu’un autre événement ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup d’événements bikepacking, alors pourquoi choisir la Poco Loco ?
Eh bien, à vrai dire, c’est l’un des seuls évènements où vous avez l’impression d’être libre et encadré à la fois, je m’explique :
Libre de le faire en 3, 4, 5 ou même 7 jours
Vous êtes libre de le faire en autant de jours que vous le souhaitez, dans la limite de 7 jours, ce n’est pas une course mais un défi contre soi-même.
Le premier finisher a pris ce parcours comme un entraînement pour un ultra et l’a terminé en 3 jours.
Dans mon cas, je me suis lancé le défi d’enchaîner 4 jours à plus de 200 km.
En groupe on va plus loin et je ne sais pas si j’aurais réussi cet enchainement de 200 km sans mes coéquipiers d’aventure !
Mais vous pouvez aussi profiter pleinement des 7 jours, adopter un rythme plus détendu et apprécier encore plus les paysages. Rien n’est imposé, c’est à vous de choisir et d’adapter le rythme à vos envies et votre niveau !
Des guests pour vous accompagner
Comme dit un peu plus haut, il y avait des guests à cet événement, Sybille et Maximilian, qui proposaient de dormir en bivouac et de terminer la boucle en 4,5 jours (au final ce sera un peu plus). Et Raphaël, qui gérait un autre groupe un peu moins rapide.
Donc, même si vous partez seul, que vous n’avez aucune expérience de bivouac ou du bikepacking, vous pouvez vous raccrocher à un guide qui pourra vous soutenir et vous aider tout au long de l’aventure.
Et ça c’est cool, si vous n’avez jamais fait de bivouac sauvage ou que c’est la première fois que vous vous lancez dans une aventure à vélo de plusieurs jours.
Un groupe WhatsApp pour garder le contact
Même si vous roulez seul, vous ne l’êtes pas !
Que ce soit pour partager de bonnes adresses pour manger en cours de route, un lieu de bivouac pour le soir ou encore pour demander de l’aide suite à un problème mécanique, le groupe WhatsApp, c’est ça et plus encore.
Il est également utile avant le départ pour former des petits groupes ou même pour se conseiller sur quel matériel bikepacking emporter, car oui, le groupe est ouvert plusieurs mois avant le départ !
Et c’est aussi l’occasion de partager des photos et des vidéos pour se remémorer les bons souvenirs une fois rentré chez vous.
L’escale pour un havre de paix à mi-parcours
S’il y a une chose que j’ai vraiment appréciée sur la Poco Loco, c’est l’escale !
L’escale est un bâtiment privatisé pour l’événement où vous pouvez vous laver, manger, dormir, bref, un camp de vie à mi-parcours. De quoi reprendre des forces avant d’enchaîner avec la deuxième partie du parcours.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que vous êtes accueillis avec la plus grande bienveillance. Fatigués des deux premières journées, vous êtes ici chouchoutés. Et pour seulement 10 euros, vous pouvez manger à volonté.
Au menu le soir, soupe en entrée, pâtes sauce tomate en plat et compote de pommes en dessert. Le tout fait maison par des bénévoles au grand cœur.
Et le matin, petit déjeuner bien copieux pour faire le plein d’énergie avant de reprendre la route pour la deuxième moitié du parcours.
C’est le premier événement que je fais qui comporte une escale, c’est vraiment une superbe idée, vous pouvez décompresser et recharger vos batteries (externe ou mental).
Le tracker GPS pour suivre les différents groupes
Bien que les trackers servent aux membres de votre famille pour vous suivre tout au long de la “course”, c’est aussi un excellent outil en cours de route.
Parfait pour voir où le groupe devant vous va passer la nuit et vous éviter de dormir tout seul. Mais c’est pareil pour se retrouver dans un restaurant.
Le tracker GPS a plusieurs avantages, bien qu’il ne soit pas ultra précis, cela donne une idée d’où se trouvent les autres participants.
Plein de petits avantages et goodies
Mais Poco Loco, c’est aussi plein de petits trucs compris dans l’inscription, nous avons eu droit à :
- Un bandana Matchy
- Des barres énergétiques Holyfat
- Des bouchons de valve Poco Loco
- Des stickers
- Un poster + une carte du parcours
- Des codes promos de leurs partenaires
Le transport d’une housse de vélo jusqu’à l’arrivée est compris dans l’inscription, seul le transport d’un sac avec des affaires requiert un petit supplément (+ 15 euros) !
Avec des affaires propres, vous pourrez ainsi profiter pleinement de votre séjour pour découvrir les environs !
Une fête à chaque arrivée
À peine la ligne d’arrivée franchie, vous avez droit à une hola, mais surtout une bière !
Toutes les personnes déjà arrivées vous attendent pour vous féliciter. Ça ne paraît rien, mais après avoir partagé les mêmes galères, discuter du parcours et de l’aventure permet de tisser des liens.
Même si les niveaux sont différents, au final, nous avons fait la même chose et cela fait du bien d’échanger avec les autres participants.
Mais une fois la fête finie, il est temps de rentrer…
Comment rentrer une fois arrivé à destination ?
Une fois arrivé, pas le choix, il va falloir rentrer chez vous ! Que ce soit à vélo, en bus ou en train, tout est possible !
Sachez simplement que si vous ne voulez pas démonter votre vélo pour le retour, il faudra vous y prendre à l’avance…
J’avais prévu de rentrer en vélo, mais des douleurs dans les genoux et les tendons d’Achille m’ont fait renoncer. J’ai alors dû improviser…
Arrivé à destination, il est déjà temps de rentrer à la maison…
Impossible de réserver une place avec un vélo non démonté, que ce soit en bus ou en train, tout est complet, je me résigne, il va falloir le démonter.
Mais pour cela, il faut une housse. On me conseille celle de Housse vélo, malheureusement, il n’y en a aucune en stock dans les trois Decathlon d’Amsterdam !
Par chance, les organisateurs de Poco Loco en ont une pour me dépanner, je suis sauvé. Je réserve mon billet de bus et je démonte mon vélo pour rentrer chez moi.
Vous ne savez pas comment démonter votre vélo pour le transporter en bus ou en train ?
J’ai fait une vidéo le lendemain de mon retour pour vous expliquer comment j’ai fais. J’ai suivi tous les conseils que les participants de cette Poco Loco m’ont donnés, et ça s’est super bien passé !
Mon expérience Poco Loco
C’était ma première Poco Loco et c’est bien la première fois que je n’avais rien planifié !
Je me suis laissé porter par l’aventure, je ne savais pas où j’allais dormir, ni où manger, ni encore avec qui j’allais rouler…
Je me suis laissé porter par l’euphorie, j’ai pris des roues et, au final, on a formé un groupe.
Nous ne savions pas où nous allions dormir, on s’est retrouvés devant des campings encore fermés en cette période de l’année, mais nous avons toujours trouvé où dormir.
On a traversé la campagne luxembourgeoise pauvre en restaurants et magasins, et pourtant on a toujours trouvé à manger ou à boire.
En bref, tout ne s’est pas passé comme prévu, mais comme on n’avait rien prévu, tout s’est passé comme prévu et au final, c’est ça l’aventure… On a :
- Traversé des flaques d’eau qui nous arrivaient jusqu’aux genoux à cause des dunes inondées.
- Dormi dans un camping sans accès aux sanitaires, avec pour seul moyen de se laver, une fontaine à eau froide.
- Goûter la cuisine locale au restaurant, dans des bistrots ou dans les supermarchés
- Vu des animaux sauvages dans les parcs naturels, des tulipes et des moulins.
De drôle d’animaux dans les zones naturelles aux Pays-Bas
Mais il est impossible de tout résumer en un texte ou une liste…
Si vous voulez revivre un peu de cette aventure, rendez-vous sur Instagram @marvin_aventure dans les stories à la une !
Mais si vous voulez vraiment le vivre à fond, inscrivez-vous sur une Poco Loco !
Cette expérience était enrichissante, c’était ma première Poco Loco, mais une chose est sûre, ce ne sera pas la dernière…
Prochain objectif ? Traverser la France de Perpignan jusqu’à Chatenois avec un parcours de Stéphane Gibon, départ début juin 2024 !
Marvin
de Route du Vélo
Amoureux du vélo sous toutes ces formes, de la route, au gravel en passant par le VTT, toujours partant pour partir à l’aventure en bikepacking pour explorer les beautés de nos régions !
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