Lorsqu’on roule sur de longues distances, le confort est un facteur clé, surtout en gravel et en bikepacking, où les sentiers et l’accumulation des jours peuvent mettre le corps à rude épreuve.
C’est là qu’intervient la tige de selle suspendue Redshift ShockStop.
Son objectif ? Absorber les vibrations et les chocs pour réduire la fatigue et améliorer le confort, sans nuire au rendement du pédalage.
Mais est-ce vraiment une révolution ou juste un gadget ? J’ai testé la ShockStop PRO Race et voici mon avis !
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Redshift ShockStop – Pour la version la plus légère
Redshift ShockStop Pro Race – Pour la version classique
Qu’est-ce qui rend la Redshift ShockStop unique ?
Contrairement aux tiges de selle suspendues classiques, la ShockStop se distingue par plusieurs innovations qui la rendent particulièrement adaptée au gravel et au bikepacking.
Un système de suspension progressif et efficace
Toutes les tiges de selle de la gamme Redshift ShockStop reposent sur un mécanisme en parallélogramme, combiné à une combinaison de ressorts et d’élastomères.
Concrètement, lorsque vous subissez un choc, le ressort et l’élastomère absorbent l’impact et le parallélogramme déplace la selle vers le bas et légèrement vers l’arrière.

Résultat ? Un débattement de 35 mm pour le modèle Pro Race, suffisant pour amortir les vibrations et atténuer les chocs.
À noter, l’effet de suspension peut être ajusté grâce à un élastomère interchangeable, en fonction de votre poids ou de vos préférences.
Influence sur le pédalage et le rendement
Difficile de mesurer précisément l’impact sur le rendement, mais il est certain qu’une tige de selle suspendue absorbe une partie de l’énergie qui, sur une tige rigide, serait directement transmise au pédalage.
Est-ce un vrai problème ?
Pas forcément, car ce que vous perdez (légèrement) en rendement, vous le gagnez largement en confort, après, tout est une question de ressenti personnel…

Dans mon cas, étant plus habitué au vélo de route et au VTT semi-rigide, j’ai d’abord eu la sensation un peu étrange de flotter, comme un conducteur de bus sur son siège.
Mais en changeant l’élastomère par un plus rigide (fourni dans la boîte), la tige de selle est devenue beaucoup plus ferme : elle absorbe uniquement les gros chocs, sans altérer le pédalage.
Pour moi, c’est là son gros avantage : vous pouvez la régler comme vous le souhaitez.
Une installation simple et compatible avec la plupart des vélos
La Redshift ShockStop s’installe facilement sur la plupart des vélos, mais il est important de bien choisir la bonne taille et le bon diamètre.
La version PRO est uniquement disponible en diamètre de 27,2 mm, mais elle peut être montée sur d’autres cadres grâce à des adaptateurs spécifiques (vendus en supplément).
Attention, seulement deux longueurs sont disponibles pour la version PRO : 280 mm ou 350 mm, à choisir selon la sortie de selle de votre vélo.
Par contre, pour le modèle classique de la ShockStop, il y a différentes tailles et diamètres :
Diamètre | Longueurs disponibles |
---|---|
27,2 mm | 280 et 350 mm |
30,4 mm | 350 et 400 mm |
30,9 mm | 350, 400 et 450 mm |
31,6 mm | 350, 400 et 450 mm |
Un seul point à noter : le recul de selle est fixe, il est de 7 mm à vide et passe à 12 mm une fois assis.
Dans mon cas, je n’ai pas pu reculer assez ma selle pour retrouver ma position habituelle, mais cela ne m’a pas causé de gêne, même après plusieurs sorties.
Une suspension sans entretien
Aucun entretien nécessaire ! En fait, le système de suspension est simple : ce n’est pas comme une fourche ou un amortisseur.
Pas d’huile, pas de joint, pas de graisse spécifique ou de pièces qui s’usent.

Toute la suspension repose sur des ressorts et un élastomère, seul ce dernier peut fatiguer avec le temps, mais sa durée de vie est énorme !
Le seul entretien consiste à passer un petit coup d’eau pour éviter que la boue ne s’accumule. À part ça, pas besoin de s’en préoccuper.
Une tige de selle suspendue, est-ce vraiment nécessaire ?
C’est la question que je me suis posée, pour moi, c’était du gadget : j’ai très bien roulé sans pendant toutes ces années, alors bon…
Est-ce que ça allait vraiment changer quelque chose ? À part ajouter 417 grammes ? (Ouais, c’est lourd)
Eh bien, pour le coup, tout dépend de vous.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que je n’ai jamais eu autant la banane qu’en essayant cette tige de selle.

L’effet est waouh ! J’étais en extase lors de ma première sortie, je me demandais comment c’était possible que ce soit si génial ?
Puis, au fil des sorties, je me suis posé de plus en plus de questions : est-ce que c’est vraiment bénéfique ? Est-ce que je ne perds pas bêtement mon énergie ?
Pourtant, après plusieurs centaines de kilomètres, je n’ai pas l’impression de rentrer plus fatigué. Au contraire !
Test terrain : que vaut la Redshift ShockStop en gravel et bikepacking ?
Pour le coup, les premiers tours de roue sont assez fous : le moindre petit trou ou la petite bosse est totalement lissée.
C’est assez dingue et on se prend très vite au jeu. À pleine vitesse dans les chemins, on ne ressent rien, ça file, tout est absorbé, c’est grisant.
Mais une fois l’effet waouh passé, c’est là qu’on commence à se poser des questions.

Et donc, après plusieurs centaines de kilomètres sur tous types de terrain, il est temps de remonter ma Ergon CF2 pour voir si elle est si bénéfique.
Surtout qu’entre-temps, j’ai changé l’élastomère pour une suspension plus ferme.
Et alors, qu’est-ce que ça dit ? Redshift ShockStop VS Ergon CF2 ?
La réponse est sans attente : j’ai laissé ma Ergon CF2 pendant trois sorties… et j’ai remonté la Redshift.
Cette suspension dans la tige de selle m’est devenue indispensable. Les sorties me paraissent moins fatigantes, le gain de confort est vraiment appréciable. Bref, je ne peux plus m’en passer !
Ce que j’ai aimé / Ce que j’ai moins aimé
Allez, on récapitule le test de cette Redshift ShockStop sous forme de points clés : ce que j’ai aimé et ce que j’ai moins aimé.
Les points forts
- ✔ Réduction notable des vibrations : surtout sur les longues sorties, 35 mm de débattement c’est largement suffisant.
- ✔ Installation facile : et compatible avec la plupart des vélos.
- ✔ Réglage personnalisable : selon votre poids ou vos préférences.
- ✔ Qualité de fabrication : tous les produits Redshift sont waouh en termes de qualité ! Pareil que leur potence que j’ai testé sur Gravel Rider
- ✔ Compatible sacoche de selle : il faudra juste penser à enlever le cache-boue.
Les points faibles
- ✔ Lourd : pour les aficionados du poids, 417 grammes, c’est lourd.
- ✔ Recul de selle fixe : dans certains cas, il faudra revoir votre position.
- ✔ Pas de réglage précis : le seul réglage peut se faire au niveau de l’élastomère pour la version Pro.
- ✔ Le prix : 265 euros pour la version de base.
Où acheter la tige de selle suspendue Redshift ShockStop ?
Vous pouvez acheter tous les produits de Redshift directement sur Amazon, pour retrouver les meilleurs prix et soutenir Route du Vélo, voici un lien :

Redshift ShockStop

La version de base, la plus personnalisable, avec le plus de débattement, mais aussi la plus lourde

Redshift ShockStop Pro Race

La version la plus légère, un peu moins de débattement, mais terriblement efficace !
Il existe des alternatives ?
Oui, mais pas tant que ça…
Ce genre de tige de selle est plutôt vendu pour des VTC ou pour des personnes cherchant du confort sur leur vélo de ville.
Des modèles pas forcément conçus pour résister à la boue, aux chemins et sentiers.
Son concurrent direct est Cane Creek, et à vrai dire, il n’y a pas trop d’autres solutions…

Cane Creek eeSilk +

La tige de selle suspendue de Cane Creek, une alternative équivalente à la Redshift ShockStop

Marvin
de Route du Vélo
Amoureux du vélo sous toutes ses formes, de la route, au gravel en passant par le VTT, toujours partant pour partir à l’aventure en bikepacking pour explorer la beauté de nos régions !
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