Il est difficile de trouver un matelas gonflable qui soit à la fois confortable, léger et résistant, et pourtant, ce Thermarest Neoair Uberlite coche toutes les cases !
En bikepacking, ces trois caractéristiques sont indispensables dans le choix de chacun de vos équipements. Qu’importe si vous voyagez avec une tente, un bivy ou un tarp, le matelas fait partie des essentiels du matériel de bivouac.
Et pour ne pas vous réveiller avec un mal de dos, il vaut mieux bien choisir votre matériel !
Allez, je vous donne mon avis sur ce matelas ultra-léger, voyons ce qu’il a dans le ventre…
Caractéristiques techniques du matelas de Thermarest
Comme pour tout matériel, faisons un petit tour des caractéristiques et essayons de traduire tout cela dans un langage humain. Vous saurez si ce matelas est fait pour vous, ou non.
R-value
Le Thermarest Neoair Uberlite a une R-value de 2.3, mais à quoi ça correspond ?
C’est une valeur qui varie de 0 à environ 5 (je dis environ car il n’y a pas de limite maximale), elle indique le niveau d’isolation. Plus elle est élevée, plus elle vous protège du froid venant du sol et inversement…
Voici ce qu’il faut retenir avec une valeur de :
- 0 à 1.9 : utilisation uniquement pour l’été et les conditions chaudes
- 2 à 3 : utilisé du début du printemps jusqu’à la fin de l’automne
- 3 à 4.5 : du quatre saisons pour toute l’année
- 4.5 et plus : pour les conditions hivernales extrêmes
Mais attention, ce n’est pas parce qu’un matelas a une R-value élevée (aux alentours de 4 par exemple) que vous allez avoir plus chaud en été qu’avec un matelas avec une valeur de 1.
Le but du matelas est de vous isoler de la fraicheur qui provient du sol, pas de créer de la chaleur, pour en apprendre plus sur la R-value.
Avec cette R-value de 2.3, ce Thermarest Neoair Uberlite est un matelas trois saisons, à utiliser lorsqu’il fait plus de 5 degrés à l’extérieur.
Poids, volume et dimensions
Concernant le poids, c’est l’un des matelas les plus légers, mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’il est ultra-compact ! Tout comme le Sea to Summit Spark SP2 où vous pouvez retrouver le test de ce sac de couchage ultra léger.
Deux points forts en bikepacking !
Comptez 170 grammes pour le modèle le plus petit en taille S, mais attention, dans cette taille il ne s’agit que d’un demi-matelas avec ses 119 centimètres de long…
Le plus léger des vrais modèles commence à 250 grammes, pour y voir plus clair, voici un tableau de comparaison :
Poids | Volume | Dimensions du matelas | Dimensions une fois rangé | |
---|---|---|---|---|
Small | 170 g | 3.82 L | 119 cm x 51 cm | 15 x 9 cm |
Regular | 250 g | 3.82 L | 183 cm x 51 cm | 15 x 9 cm |
Regular Wide | 310 g | 5.97 L | 183 cm x 64 cm | 19 x 10 cm |
Large | 340 g | 5.97 L | 196 cm x 64 cm | 19 x 10 cm |
Quand on voit ces différentes tailles, on peut se demander : mais quel modèle choisir ?
Je vais vous aider à choisir en vous donnant mon avis :
Dans un premier temps, évitez la version small, elle est si courte avec ses 119 cm de longueur que vos jambes toucheront le sol. À moins de vouloir voyager le plus léger possible, je ne vois pas l’intérêt de cette taille. Allez hop, un de moins !
La version Regular, c’est la taille classique, c’est le strict minimum à condition de ne pas mesurer plus de 180 cm.
Si vous êtes grand, au-delà de 180 cm, alors c’est le Large qui s’impose, pas d’autre choix possible.
Et si vous avez bien observé, il y a un modèle entre ces deux, le Regular Wide, aussi long que la version normale mais aussi large que le plus grand modèle. Eh bien, c’est le modèle que j’ai choisi, le surplus de largeur n’est pas de trop, surtout si vous aimez bouger la nuit.
Je ne suis pas large d’épaules, et pourtant avec le Regular Wide, je n’ai pas tant d’espace libre de chaque côté…
C’est donc le Regular Wide que je recommande à tous (si vous ne mesurez pas plus de 180 cm). Malgré le surplus de quelques grammes et le volume un peu plus important, le confort pendant vos nuits est plus important !
Concernant l’épaisseur, elle est la même pour tous les modèles : 6,4 cm.
Valve Windlock
Le petit plus des matelas Thermarest Neoair, c’est leur technologie Windlock. Mais qu’est-ce que cela change ?
C’est la valve qui permet de gonfler ou dégonfler votre matelas. Elle est étudiée pour offrir un gros débit d’air, ce qui permet de le gonfler mais aussi de le dégonfler plus rapidement.
D’ailleurs, il est équipé d’un système anti-retour pour éviter les difficultés lors du gonflage.
La valve Windlock est facile à utiliser et bien conçue, ça respire la qualité !
Deux options s’offrent à vous :
- À la bouche : et là, vous avez intérêt à avoir un bon souffle parce qu’il y a du volume, et après une journée de vélo, la tête tourne assez vite…
- Avec le sac de gonflage : cet accessoire est magique et surtout, il est fourni avec le matelas ! C’est un sac qui permet de gonfler votre matelas beaucoup plus facilement et rapidement.
Avec le Windlock, vous pouvez régler finement le volume d’air. Vous avez trop gonflé le matelas et vous n’arrivez pas à trouver une position confortable pour dormir ? Un quart de tour des ailettes et jouez avec la partie noire pour laisser échapper l’air en trop. Le réglage est précis et très facilement dosable.
Mais le vrai plaisir, c’est le matin. Allongé sur le matelas, vous ouvrez la valve à fond et vous restez allongé. En quelques secondes, il est prêt à être plié et rangé dans vos sacoches.
Unboxing : qu’est-ce qu’on retrouve dans le carton ?
Chose étonnante, il n’y a pas tant de choses, mais tout est utile, vous allez tout emporter en bikepacking.
Alors, qu’est-ce qu’on retrouve ?
- Un matelas gonflable Thermarest Neoair Uberlite
- Un sac pour ranger et protéger votre matelas.
- Un sac de gonflage pour éviter de souffler avec la bouche
- Un kit de réparation si petit qu’il trouvera certainement une place dans vos sacoches.
Rien de plus, mais vous vous servirez de tout. Le sac de gonflage fait également office de sac étanche, mettez vos habits à l’intérieur pendant la journée et videz-le pour l’utiliser pour sa fonction principale. Le matériel à double usage est rare mais très important en bikepacking.
Thermarest Neoair Uberlite idéal en bikepacking ?
Maintenant que nous avons vu ces diverses caractéristiques, est-ce que cela en fait un bon matelas pour partir en bikepacking ?
Eh bien, après l’avoir testé lors de plusieurs voyages, dont un de 11 jours avec des nuits en camping, je vais vous donner mon avis.
Déjà au niveau de l’encombrement, je crois qu’on peut difficilement faire mieux. Il est si petit qu’il trouve sa place dans n’importe quelle sacoche. Pour éviter de l’abîmer, je le range dans ma sacoche arrière, toujours dans son petit sac fourni à l’achat, surtout quand on voit la finesse des parois en nylon.
Il est difficile de trouver mieux à mon avis, c’est le meilleur compromis entre volume et confort.
Une fois replié, le Thermarest Uberlite ne prend pas plus de place que ce bidon Camelbak de 710 ml !
Pour l’installation, c’est ultra-rapide, notamment avec le petit sac qui permet un gonflage rapide et sans humidité ! Car oui, gonfler à la bouche envoie de l’humidité à l’intérieur du matelas, et qui dit humidité, dit moisissure… En plus d’être un peu dégoûtant, cela nuit à la bonne isolation, alors utilisez le sac de gonflage fourni.
Une fois gonflé, votre matelas se dégonflera pendant la nuit, mais ce n’est pas dû à une fuite !
En effet, le soir vous mettez de l’air chaud, mais pendant la nuit l’air baisse en température. Et comme l’air chaud prend plus de place que l’air froid, votre matelas se “dégonfle”.
Mais cela n’empêche pas qu’il soit super confortable. C’est vrai, ça fait un peu de bruit quand on bouge, comme un bruit de paquet de chips. Mais à moins d’avoir le sommeil très très léger, ça ne devrait pas vous déranger.
J’ai moi-même un sommeil léger et pourtant cela ne m’a jamais réveillé.
En termes de fiabilité, je n’ai rien à dire. Après des dizaines de nuits passées dessus, pas une seule crevaison !
Pourtant, au vu de la finesse de sa paroi en nylon, on pourrait penser qu’il est fragile, non ?
Matelas ultra light = super fragile ?
Ce matelas est extrêmement léger, on pourrait même parler d’ultra-léger à ce niveau. Et quand on le tient dans les mains, on a l’impression de tenir un sac poubelle tellement le tissu est fin.
Comme beaucoup, je me suis dit que c’était un modèle à usage spécifique, sur de l’herbe bien lisse, sans branche et sans un caillou…
Eh bien, détrompez-vous, je l’ai utilisé sur divers types de terrains lors de ma traversée de la France, du caillou, des branches, des pierres pointues, il a goûté à tout !
Et à vrai dire, je n’ai pas eu une seule crevaison à ce jour. Mais je vais vous donner ma petite astuce pour le protéger au maximum et éviter la crevaison. Même si un kit de réparation est fourni de base, c’est mieux si on n’a pas besoin de s’en servir.
Le matelas de Thermarest est fourni avec un kit pour réparer une crevaison. Il est super petit, il trouvera une place dans vos sacoches bikepacking facilement !
Alors, comment protéger son matelas gonflable ?
Déjà, pas de contact direct avec le sol, que ce soit pour vous allonger dessus ou même pour le gonfler, on attend d’avoir au moins monté sa tente ou mis une bâche en dessous. Ainsi, vous limitez les risques.
Ensuite, une tente c’est bien, mais ce n’est qu’une couche de protection et pour prolonger la durée de vie de ma tente, j’emmène toujours le footprint. Cela permet de protéger la toile en contact direct avec le sol, ce qui est important avec une tente aussi légère que la Big Agnes Copper Spur HV UL 2 Bikepack, mais cela ajoute aussi une couche de protection pour votre matelas.
Et bien sûr, on ne stocke rien sur le matelas. Il suffit que ce soit quelque chose d’un peu pointu, on s’assoit dessus par maladresse et c’est fini.
Avec ces quelques conseils, ne vous inquiétez pas, vous dormirez sur un matelas bien gonflé !
Comment choisir entre le Neoair Uberlite et Xlite ?
Malgré tout, ce Neoair Uberlight paraît peut-être un peu extrême pour votre usage et vous préférez un modèle un peu plus lourd et résistant pour votre tranquillité d’esprit ?
Ça tombe bien, si vous êtes prêt à sacrifier quelques grammes supplémentaires, il y a le Thermarest Neoair Xlite NXT qui est à peine plus lourd. Alors, Uberlight ou Xlite ?
Il y a quelques différences techniques :
- Épaisseur : 6.4 centimètres pour l’Uberlite contre 7.6 centimètres pour le Xlite, un peu plus d’épaisseur pour potentiellement plus de confort.
- Poids : en taille Regular, la différence est de 120 grammes de plus pour le Neoair Xlite, soit environ 50 % plus lourd. C’est peu, mais ce n’est pas négligeable.
- Volume : 3.82 litres contre 7.23 L, là aussi, presque deux fois plus volumineux, pour un usage bikepacking, ça compte beaucoup !
- Épaisseur de la paroi : 15D contre 30D, l’Xlite est plus épais et par conséquent plus résistant à la perforation.
La différence entre les deux modèles est d’environ 20 euros, alors lequel choisir ?
J’ai longuement hésité entre ces deux modèles. Ce qui m’a décidé, c’est la différence de volume, deux fois plus, c’est énorme ! La version Uberlight est solide à condition d’en prendre soin. Malgré l’aspect de sac poubelle, la qualité de fabrication est excellente et le confort est divin.
Alternative au matelas Thermarest Uberlite
Peut-être êtes-vous à la recherche d’un modèle à plus petit prix ? Plus résistant ou tout simplement une alternative ?
Cela tombe bien, il existe plein d’autres modèles sur le marché. Je vais vous donner quelques modèles similaires super bien adapté au bikepacking. Comme ça, vous pourrez comparer et acheter celui qui vous convient le mieux.
Thermarest Neoair Xlite NXT – Pour la qualité
Le modèle le plus utilisé en bikepacking, compact, léger, un matelas qui offre tous les avantages pour du voyage à vélo.
Forclaz MT500 XL – Pour le rapport qualité/prix
Le matelas au meilleur rapport qualité/prix, le modèle de chez Decathlon, parfait pour débuter à petit prix.
Sea to Summit Ultralight – Pour le prix
Une alternative moins cher bien qu’un peu moins isolante et un peu plus lourde.
Marvin
de Route du Vélo
Amoureux du vélo sous toutes ces formes, de la route, au gravel en passant par le VTT, toujours partant pour partir à l’aventure en bikepacking pour explorer les beautés de nos régions !
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