Le vélo de route, aussi appelé vélo de course, c’est la vitesse, la légèreté et la nervosité, tout l’inverse du bikepacking !
Mais alors, est-ce une bonne idée d’ajouter des sacoches et de l’équipement sur un vélo aussi léger ? Notamment si le cadre est en carbone ?
Si cela ne pose pas de problèmes sur la majorité des vélos de route, il y a quand même quelques précautions à prendre. Surtout si vous ne voulez pas rencontrer de problèmes lors de votre voyage…
Allez, je vous donne plus de détails dans cet article, mais avant de commencer, pourquoi choisir le vélo de route pour un voyage ?
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Pourquoi devriez-vous choisir le vélo de route pour le bikepacking ?
C’est là la grande liberté offerte en bikepacking, vous pouvez partir avec n’importe quel vélo !
Que ce soit en gravel ou en VTT, tous les types de vélo sont compatible. Alors pourquoi choisir le vélo de route ?
Eh bien parce qu’il offre de nombreux avantages, mais ce n’est pas sans quelques limitations. Voici un petit récapitulatif pour y voir plus clair :
Avantages
- Endurance : c’est le vélo parfait pour enchaîner les kilomètres (distance supérieure à 100 – 150km par jour).
- Meilleur grimpeur : avec son poids plume, il adore grimper, parfait pour enchaîner les cols, à condition de ne pas emporter trop de matériel.
- Position aérodynamique : que ce soit contre le vent ou sur le plat, vous irez plus vite, et c’est encore plus vrai avec des roues aérodynamiques.
- Compatible avec toutes les sacoches : sacoche de cadre, sacoche de selle ou encore sacoche de guidon, tout est compatible. Faites tout de même attention à la largeur disponible au niveau de votre cintre.
Inconvénients
- Peu polyvalent : pas de chemins, pas de sentiers, vous devrez vous contenter du bitume.
- Moins solide : comparé à un VTT, il est construit avant tout pour la performance. Pensez à lui, ne le chargez pas trop en équipement, évitez de dépasser les 10 à 12 kilos de matériel (ce qui est déjà beaucoup en bikepacking).
- Position plus agressive : comparée à la position que propose de nombreux gravel, on est sur une position qui optimise davantage le rendement et la performance.
- Un peu moins confortable : avec ces pneus plus fins, le confort est moins bon. Mais il peut être amélioré avec une selle en cuir, un guidon avec un ruban de cintre épais ou divers accessoires.
Le vélo de route, c’est un coup de cœur pour moi, allez, je vous donne mon avis, vous serez si ça peut aussi le faire pour vous !
Devriez-vous choisir le vélo de course pour votre prochaine aventure en bikepacking ?
Si vous aimez le bitume, la montagne ou la vitesse, la réponse est oui !
C’est le vélo le plus rapide, le modèle parfait pour enchaîner les kilomètres à toute vitesse pendant votre voyage, surtout si vous installez des prolongateurs. Mais c’est aussi le plus léger, idéal pour enchaîner les cols à tour de bras. Vous pouvez facilement atteindre une distance de plus de 100 km par jour, de quoi faire une belle boucle pour découvrir toujours plus !
Le vélo de route, idéal pour rouler la semaine de façon un peu plus sportive…
Mais ce n’est pas sans inconvénients !
Vous devrez rester sur l’asphalte ! Vous pourrez faire quelques détours par des chemins, mais cela restera occasionnel compte tenu du confort des pneus fins sur ce type de revêtement et du risque de crevaison plus élevé.
Et attention à ne pas trop le charger. Il supporte bien la charge, mais il n’est pas aussi adapté qu’un gravel pour transporter votre matériel…
Quoi qu’il en soit, si vous prévoyez de rester sur l’asphalte pour votre aventure bikepacking, il n’y a rien de plus adapté qu’un vélo de route. Et c’est encore plus vrai s’il y a beaucoup de dénivelé, dans ce cas optez pour des roues ultra légères !
Et alors, comment choisir votre vélo ?
Comment choisir votre vélo de route pour du bikepacking ?
Le choix est très important, tous les modèles n’apprécient pas le poids des sacoches !
Et il existe de tout dans ce domaine, du modèle confortable en aluminium qui permet de monter des pneus jusqu’à 35 mm jusqu’à la machine pensée pour la compétition en full carbone qui frôle les 7 kg !
Alors, qu’est-ce qu’on choisit ?
Matière du cadre et de la fourche
Avant toute chose, un vélo c’est un cadre et une fourche et on peut les retrouver dans différentes matières (acier, aluminium, carbone, titane).
Malgré ces différents choix, toutes ces matières sont compatibles avec les sacoches, même bourré de matériel !
Vélo de route en carbone et sacoches ? Aucun problème !
Enfin, ça, c’est si vous restez dans les standards. Si vous allez dans les extrêmes en accrochant une sacoche de cintre chargée à 8kg sur un cintre en carbone ultra light de 150 gr, c’est clair qu’il risque d’y avoir de la casse !
Dites vous que s’il y avait un quelconque danger, les marques interdiraient l’usage de sacoches sur leur vélo, un peu comme certaines interdisent l’utilisation sur home trainer !
Pour information : j’ai un vélo en full carbone, du cintre, en passant par la tige de selle ou le cadre. Je n’ai jamais eu aucun souci, même avec des sacoches bien chargées !
Mais le cadre, c’est aussi et surtout une géométrie, et c’est là le plus important.
Évitez à tout prix un vélo à la position agressive pensé pour la compétition ou la performance, préférez un modèle typé endurance.
La position sera un peu plus relevée, ce qui soulagera votre bas du dos et vos cervicales. Je vous garantis que vous sentirez la différence au fil des jours. Et pour augmenter encore votre confort, pensez à vous équiper de certains accessoires, comme une selle en cuir, des prolongateurs ou un guidon avec une guidoline épaisse.
Mais le confort passe aussi par la transmission, et notamment le choix de vos braquets.
Transmission, braquets et plateau(x)
Là où il y a un débat en gravel entre la transmission mono ou double plateau, en vélo de route en général, c’est le double plateau !
Mais pourquoi ?
Car vous allez rencontrer une variété de dénivelés pendant votre voyage : des collines qui s’enchaînent, des faux plats descendants, des cols de montagnes raides. Et vous devrez suivre la cadence !
C’est là que le double plateau montre tous ses avantages, avec une large gamme de vitesses disponibles, vous pourrez adapter votre rythme de pédalage à la difficulté rencontrée. Que ce soit en moulinant en montée ou bien en passant sur un gros braquet quand vous aurez le vent dans le dos !
Le double plateau en vélo de route, presque obligatoire
Et croyez-moi, avec quelques kilos en plus sur votre vélo, les vitesses supplémentaires vous éviteront de grimper en force, ce qui est indispensable pour éviter le fameux mal de genoux…
Pour le choix entre transmission mécanique ou électrique, peu importe, les deux font le job en bikepacking.
Par contre, concernant les braquets, il faudra bien les choisir… Ne prenez pas plus grand qu’un couple de plateaux en 50-34 pour le pédalier. Et pour la cassette, prenez un grand pignon de 32, voire un 34, pour obtenir le fameux ratio de 1 (idéal en bikepacking avec le surplus de poids).
Avoir les bons braquets est le meilleur moyen d’entraîner vos roues et vos pneus, quel que soit le terrain rencontré.
Taille des pneus
Si la taille des roues est fixe (uniquement du 700c) comparée au gravel qui propose également du 650b, la largeur des pneus est ici aussi un débat.
Ce qui va vous limiter dans un premier temps, c’est la largeur maximale que peut prendre votre cadre. En effet, la construction de celui-ci implique une limitation au niveau des bases du cadre mais aussi de la fourche. Chaque vélo est différent, pensez à regarder la fiche technique pour connaître la largeur maximale de pneu pour votre modèle.
Attention à la taille max des pneus, surtout au niveau des bases arrières !
Pour le bikepacking, prenez au minimum du 28 mm, plus c’est mieux, mais n’allez pas au-delà de 35 mm si vous roulez principalement sur le bitume. Avoir un vélo qui accepte jusqu’à 35 mm et mettre des pneus en 28 mm n’est pas un problème, au contraire. Si vous êtes amené à rouler dans un peu de boue avec vos roues, vous éviterez d’abîmer la peinture sur le cadre.
Pour information : j’utilise un pneu en 28 mm à l’avant (aérodynamisme avec mes Zipp 303 Firecrest) et 30 mm à l’arrière (question de confort).
Freins à disque ou à patin ?
C’est LE débat en vélo de course. Qu’est-ce qui change en bikepacking ?
Eh bien, à peu près tout !
En effet, vous allez devoir rouler quelles que soient les conditions météorologiques et si il pleut, le mordant des freins à patins est fortement réduit. Et ça, dans une descente de cols avec près de 10 kilos de matériel dans votre sacoche, ça peut être dangereux…
Les freins à disques c’est la sécurité en bikepacking
Mais même s’il fait beau, l’endurance des freins est importante et sur ce point, les freins à disque sont quand même avantagés, sans compter l’usure plus lente. Depuis que j’ai goûté au disque, je ne peux plus revenir en arrière, les patins c’est bien, c’est léger, c’est idéal si vous cherchez la performance. Mais en bikepacking, on cherche avant tout la sécurité et la fiabilité !
Et n’allez pas croire que l’hydraulique n’est pas fiable, une fois en place, ça ne bouge plus. La purge se fait une à deux fois par an, pensez juste à la faire avant de partir !
Compatibilité porte-bagages
Si vous prévoyez de voyager avec un porte-bagages en bikepacking, avoir des inserts filetés est intéressant mais pas indispensable.
En effet, une fixation spécifique est plus solide et stabilisera davantage votre équipement et vos accessoires, mais il existe de nos jours beaucoup de solutions pour fixer un porte-bagage sans attache spécifique.
Je pense notamment à la Tailfin Aeropack ou les fixations universelles proposées par Ortlieb qui permettent d’en monter un sur tous les modèles de vélo.
Pas besoin de fixation pour mettre un porte-bagage en bikepacking, le Tailfin Aeropack se fixe directement sur l’axe arrière…
À mon avis, ce n’est pas un critère indispensable, surtout que les filetages se font de plus en plus rares sur les vélos, notamment sur les vélos de route !
Retrouvez les meilleurs vélos de route pour le bikepacking
Pour éviter de faire les mauvais choix, je vous ai fait une sélection des meilleurs modèles pour votre prochain parcours en bikepacking. Qu’ils soient en aluminium ou en carbone, ils sont tous parfaits pour emporter votre matériel !
Trek Domane AL2 – Pour son petit prix
En aluminium, il est conçu pour rouler loin et longtemps, parfait pour les voyages avec beaucoup d’équipement.
Cannondale CAAD13 – Pour plus de performances
À son guidon, il est confortable et performant. Il est proposé avec des composants de très bonne qualité chez Cannondale !
Felt VR Performance – Pour son rapport qualité/prix
Le modèle endurance de la marque Felt, grand confort sans perte de rendement, j’ai adoré le VR1 de 2019, même avec des sacoches.
Marvin
de Route du Vélo
Amoureux du vélo sous toutes ces formes, de la route, au gravel en passant par le VTT, toujours partant pour partir à l’aventure en bikepacking pour explorer les beautés de nos régions !
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